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mardi 28 décembre 2010

Arsenal humilie Chelsea, MU toujours invaincu, Tottenham régale: Premier League in a nutshell

Trêve des confiseurs oblige, tous les championnats européens s'arrêtent le temps des fêtes de Noël. Tous? Non. Trois pays refusent le diktat des agapes et font de la résistance. Bon, d'accord, les championnats belge et écossais, on s'en fout un peu (carrément même). Néanmoins, en Perfide Albion, le rush a commencé depuis le Boxing Day. Arsenal, les Manchester et Tottenham ont été gâté par Santa Claus. Pour Chelsea, en revanche, ça sent salement le sapin.

Treize cageots en treize matches. En cette période des treize desserts, la stat de Drogbiche pouvait faire frémir des Gunners toujours en quête d'un succès face à un cador de Premier League. Lundi soir, à l'Emirates Stadium (bloody naming!), les minots de Wenger ont ridiculisé des Blues apathiques, empotés, sans jus. Avec un milieu de terrain fantôme, Chelsea a été mangé par Arsenal, dominateur tout au long de la partie. Habitués à être vaincu par manque de puissance dans le midfield, les Canonniers ont cette fois-ci imposé un véritable combat aux Blues. Face à un Mikel Obi dégueulasse en 1ère mi-temps et un Ramires plus bourrin que jamais (bravo Benfica pour l'avoir lâché 30 M€), Song, Nasri et Fabregas ont su élever leur niveau de jeu pour asphyxier les Abramovitch's boys et les ont plumés par leur vitesse. Raillés -avec raison- pour leur naïveté et leur inexpérience, les Gunners ont pris la mesure de Chelski relativement aisément, après 30 minutes d'observation. Empruntés, les Blues n'ont cadré qu'une seule fois (sur la réduction de l'écart par Ivanovic) et ont paru vieux, faibles et sans envie. Si, à la 40ème minute, Cech priva Nasri du lob de l'année d'un arrêt paluche opposée, le géant tchèque ne put rien quand il se retrouva face à 4 Gunners 2 minutes plus tard. A bout portant, Song le trompa d'une frappe croisée. Ce n'était que justice au vu du premier acte.
En 2ème période, Walcott s'enflamma. Tout d'abord, il profita d'une offrande d'Essien pour fixer Cech et donner un caviar à Cesc Fabregas qui planta dans les bois vides. Puis, il fit le taf tout seul pour plier définitivement le match d'une frappe croisée. Sa performance lui servira d'excuse pendant au moins 6 mois auprès de ses fans... A contrario, Chelsea est en perdition depuis près de 3 mois. Malouda prouve qu'il était en sur-régime et que non, il n'était pas un pilier de l'équipe. Lui l'a cru ainsi que tous les férus de Téléfoot. Et c'est déjà trop. Lampard revient de blessure mais il n'a pas été capable de tirer ses coéquipiers vers le haut. A 32 ans, il est semble flambé et proche du syndrome Ballack, cette tendance à faire davantage de fautes que de passes efficaces... Drogba quant à lui n'est toujours pas remis de sa malaria mais a été le seul à oser quelque chose sur le pré. Enfin, il est surprenant qu'Ancelotti ait préféré aligner Paulo Ferreira plutôt que Bosingwa sur le côté droit de la défense. Hier, il ressemblait davantage à Demetrius Ferreira qu'au flambant latéral de Porto de 2004...
De son côté, Arsène Wenger a tiré les leçons de la défaite face à MU. Tout d'abord, il a sorti Chamack pour faire confiance à Van Persie. Certes, le Batave mange la feuille plus qu'autre chose mais il a l'avantage de gêner la charnière centrale grâce à une meilleure technique, permettant ainsi aux ailiers de mieux se démarquer et de créer des décalages. De plus, Squillacci, élu dans le pire 11 de la phase aller, a sauté au profit de Djourou. Pas le Pérou mais le Suisse a fait le boulot même si l'attaque adverse n'a pas été franchement dangereuse. Enfin, le Père Arsène a enfin giclé Archavine au profit de Walcott. Si l'Anglais est l'allégorie du 'tout droit', courant mieux qu'il ne joue au ballon, sa présence a été bénéfique lorsqu'il a fallu accélérer en contres. Trop souvent sur courant alternatif, l'ancien joueur du Zenit est en net recul avec la performance du numéro 14 d'East London.
Avec cette victoire, Arsenal se met en confiance et démontre que l'équipe a les capacités pour vaincre les grosses armadas. Néanmoins, on ne sait pas encore si ce sont les Gunners qui ont gagné ou si ce sont les Blues qui ont perdu. Quoi qu'il en soit, ces 3 points remportés ont une importance capitale sur le plan psychologique pour les joueurs de Wenger. Le début d'une épopée victorieuse?

Face à Sunderland, une équipe qui aime bien se payer les gros bonnets, Manchester United a gagné sans briller grâce à un Berbatov de gala, auteur d'un doublé. Le Bulgare a d'abord scoré dès la 5ème minute au terme d'un mouvement initié par Giggsy, plus jeune que jamais. Après avoir attrapé un poteau, imité quelques minutes plus tard par Anderson qui revient à un excellent niveau, le Bulgare doubla la marque en 2ème période d'une frappe contrée par Anton Ferdinand, frère de. En revanche, face à Birmingham City, une équipe bien moisie, Berbatov pensait une nouvelle fois avoir fait le plus dur mais à 2 minutes de la fin, le plot serbe Zigic détourne un centre de la main, repris par Lee Bowyer. Ouais ouais, Lee Bowyer, l'ancien de Leeds qui aimait bien cogner sur un Pakistanais de temps en temps pour s'occuper. Qui aime toujours d'ailleurs. Bref, sur leur seule occasion, Birmingham fait perdre 2 points à un MU qui demeure invaincu mais qui n'arrive pas à exprimer tout son talent sur le pré. L'année 2011 des Red Devils dépendra en grande partie de Wazza Rooney, en manque de confiance depuis son retour à la compétition.

Le rival Manchester City s'est offert 2 promenades de santé face à Newcastle et Aston Villa. Face aux Magpies, Tevez s'en est donné à coeur joie, pliant la rencontre en moins de 10 minutes, bien aidé par une défense et un gardien bien pouraves qui ont pris à la lettre l'expression "boxing day", le jour des cadeaux. Face aux Villans de Gégé Houiller, les Citizens n'ont même pas eu besoin de l'Apache pour infliger une rouste des familles aux Clarets (4-0). Mario Balotelli en a profité pour inscrire le triplé le plus facile de sa carrière (2 pénos et un ballon à pousser dans les cages). Avec 8 buts en 10 matches, l'Italien présente des statistiques satisfaisantes qui masquent sa nonchalance et son célèbre je-m'en-foutisme. Avec 2 matches de plus que son rival honni, City occupe la deuxième place de classement.

Certainement la plus belle équipe à voir jouer en Angleterre à l'heure actuelle, Tottenham a réalisé un carton plein avec une victoire 2-1 face à Aston Villa lors du Boxing Day puis avec un succès 2-0 face à Newcastle. Van der Vaart s'est offert un magnifique doublé pour son retour en tant que titulaire après une blessure contractée face à Liverpool. Sur le premier but, Luka Modric a réalisé un geste de grande classe, une diagonale de 60 mètres parfaite à destination de Hutton dont le centre fut repris victorieusement par le Néerlandais. Sur le second, Gareth Bale a déchiré le rideau défensif des Clarets, transmis à Lennon dont le centre en retrait fut une véritable offrande pour VdV qui ne manqua pas les bois de Friedel.
Face à Nouveau Château, Modric démontra une nouvelle fois toute l'étendue de son talent en récupérant la gonfle dans se 25 mètres puis en la transmettant idéalement à Bale. Le TGV gallois arracha encore une fois quelques hanches et autres genoux pour déclencher une frappasse croisée au ras du poteau. La routine en somme. Pour couronner le tout, les Hotspurs ont enfin rendu une clean sheet à l'extérieur, la première depuis plus de 3 mois.
Seul hic, les Eperons Chauds ont pris 2 cartons rouges stupides lors de ces matches; tout d'abord, en raison d'un coup de coude de Jermain Defoe sur Collins, ensuite pour une esquisse de coup de teston de Kaboul sur Tioté.

Avec la descente aux enfers de Chelsea et l'émancipation d'Arsenal, la Premier League a retrouvé de l'intérêt en cette fin décembre. Avec un Manchester United sans génie mais invaincu, un Manchester City irrégulier mais toujours placé et surtout un Tottenham incandescent, la suite de la saison s'annonce passionnante et plus que jamais ouverte.

Cesc Romero

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