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dimanche 12 décembre 2010

Cruelle défaite pour l'AC Arles

Un match n'est pas fini tant que l'arbitre n'a pas donné le coup de sifflet final. Cette lapalissade résonne dans les têtes acéistes après cette cruelle défaite face au leader lillois. Tout au long de la partie, les Lions n'ont jamais aussi bien porté leur surnom. Physiques, coupant parfaitement les tentatives offensives nordistes et bien que réduits à 10 pendant plus d'une demi-heure, les Arlésiens tenaient le point d'un match nul amplement mérité. Jusqu'à ce que Tulio de Melio n'inscrive ce but au buzzer...

Il fut des matches où l'ACA eut un niveau en-dessous du niveau de la mer. Face au PSG et Auxerre, les Jaune et Bleu avaient démissionné et s'étaient couverts de ridicule. Mais l'affrontement face à Lille fut d'un tout autre acabit, preuve que tout l'effectif est concerné par les destinées du club.
Depuis 2 matches, Faruk Hadzibegic a décidé d'aligner une nouvelle charnière centrale Laurenti/Mejia qui semble s'installer dans la durée. Avec Abenzoar à droite et Fanchone à gauche, le backfour a notoirement gagné en stabilité. Face aux Dogues, la complémentarité fut quasi-parfaite avec une très bonne entente pour ce qui concerne la couverture défensive.

Surtout, Arles a gagné en impact physique. Le replacement de Soro au milieu de terrain n'y est certainement pas étranger. Moyen en défense centrale, il est devenu la clef de voûte de l'entrejeu arlésien, n'hésitant pas à mettre le pied quand il le faut. A ses côtés, Aït Ben Idir constitue un très bon complément par sa faculté à vite transmettre le cuir à Meriem.
Malheureusement, l'expulsion litigieuse du numéro 6 acéiste a incontestablement favorisé le LOSC qui, malgré son attaque de feu, ne parvenait à mettre en danger Merville. Surtout, cette exclusion paraissait franchement injuste au vu des quignons envoyés par Rami, Beria, Balmont, Chedjou et Debuchy tout au long de la partie.

Si les supporters arlésiens n'en finissaient plus de revenir sur ce tournant du match, les Lillois rétorquaient qu'ils avaient vu un but refusé pour un hors-jeu inexistant. Néanmoins, la fébrilité et la nervosité des Nordistes témoignaient de leur incapacité à prendre en défaut le bloc constitué par Hadzibegic qui n'en finissait plus d'appeler ses joueurs à chaque temps mort tel un coach de basket pour expliquer les schémas à respecter.

L'épilogue fut d'autant plus difficile à avaler qu'avec davantage de réussite et sans un arrêt exceptionnel de Landreau face à Germany, l'ACA aurait même pu réaliser un grand exploit. Car le secteur offensif provençal a également mis en difficulté l'arrière-garde lilloise, notamment Kermorgant qui posa de nombreux problèmes à Rami lors des duels aérien. De plus, Meriem a de nouveau démontré qu'il n'avait rien perdu de ses qualités et a souvent créé des décalages par sa technique.

Malgré la défaite, l'AC Arles a affiché un visage volontaire, solidaire qui a fait honneur à ses couleurs. Rivalisant enfin sur le plan physique, les Acéistes se sont mis au niveau de leurs adversaires et leur ont donné du fil à retordre. C'est avec des prestations de ce niveau que les Arlésiens s'en sortiront et, malgré les 8 points qui les séparent du 17ème, l'espoir reste permisI

François Miguel Boudet

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